poemes ukraine
UKRAINE :
POEMES DE NOS AMBASSADRICES/AMBASSADEURS FRANCE/SUISSE
Juan
Francisco Santana Domínguez. Grande Canarie
Desgarro
del alma.
La
explicación que jamás encontrará reposo yo sigo esperando, ¡a ti
te pregunto infame Violento!, la que se escondió entre las hojas del
libro de la famélica niña a la que pisaron las botas y que decidió,
roto por el insufrible dolor, nunca más volver abrirse. Anoche, bajo
un tembloroso cielo ha tiempo enamorado de relucientes galaxias, que
al mirarlas a acariciarme se acercaron, mirando al horizonte desde
detrás de un drago que lloraba mi tristeza, vi correr tus lágrimas
por acequias abiertas en venas anegadas de balsas atestadas de seres
que huían, y a caras asombradas al recordar la barbarie que todo lo
había llenado de negras quebrajas a través de las cuales la sombra
de Fobos se movía.
¡Cuántos
inocentes violentados y ultrajados otrora, y también ahora, por el
poder que en las ciénagas se mueve! ¡Cuántas violaciones y
ultrajes ante el desconcierto de la Luna! ¡Cuánto miedo vio avanzar
a los gases que cegaban las miradas asustadas! Te imaginé sentada,
sufrida Tristeza, en un enrojecido charco de lágrimas intentando
espantar a los recuerdos.
¿Qué
tendré que hacer para olvidar imágenes que me desgarran el alma?
Me
pregunto, sin encontrar respuestas que me alivien, y pienso en cómo
aquello y lo otro y lo otro y lo otro fue posible sin que los dioses
lo impidieran. Me imagino allí, en uno de esos lugares visitados por
la locura, corriendo junto a otros que gritaban al ser golpeados por
sables y culatas, caído sobre el Encarnado barro, mirando a los ojos
al que iba a ejecutarme. Pienso en los millones de ojos que miraron a
la cara a la muerte e intento no olvidar esas miradas y entonces me
vienen, de nuevo, desoladoras imágenes en mis humedecidas pesadillas
volviendo así a sentir el dolor de las botas que todo lo pisaban.
¡Peor que Atila, el Huno, todo lo dejaban!
¿Cuántos
amaneceres tendrán que pasar para que, de nuevo, el Sol pueda mirar
a la Tierra a la cara? No comprendo como hoy la anormal sociedad (la
que apedrea, la que ejecuta, la que persigue, la que señala, la que
margina…), la que decide apoyar a Pinochos que depredan, a
filibusteros de discursos hirientes, a iracundos que berrean para que
otros vivan entre muros encerrados…¡No lo entiendo!
No
apoyemos a enfermos que contagien a mentes que no quisieron
reciclarse. Saquemos a las calles y a las plazas banderas de miles de
colores e impidamos con cantos solidarios, el triunfo del escarnio y
la violencia.
***
Juan
Francisco Santana Domínguez. Grande Canarie
Larme
d'âme.
L'explication
qui ne trouvera jamais de repos Je continue d'attendre, je te demande
l'infâme Violent !, rouvre. Hier soir, sous un ciel tremblant,
longtemps amoureux des galaxies scintillantes, que lorsque je les
regardais me caresser elles se rapprochaient, regardant l'horizon de
derrière un dragonnier qui pleurait ma tristesse, j'ai vu tes larmes
couler à travers des fossés à ciel ouvert dans les veines inondées
des radeaux encombrés d'êtres qu'ils fuyaient, des visages déjà
étonnés au souvenir de la barbarie qui avait tout rempli de
fissures noires par lesquelles passait l'ombre de Phobos.
Combien
d'innocents violés et indignés jadis, et aussi maintenant, par le
pouvoir qui se meut dans les marécages ! Que de violations et
d'outrages devant la confusion de la Lune ! Comme il avait peur de
voir les gaz avancer qui aveuglaient les regards apeurés ! Je
t'imaginais assise, Tristesse endurante, dans une mare rougie de
larmes essayant de chasser les souvenirs. Que dois-je faire pour
oublier les images qui déchirent mon âme ? Je me demande, sans
trouver de réponses qui me soulagent, et je réfléchis à comment
ceci et cela et cela et cela a été possible sans que les dieux ne
l'en empêchent.
Je
m'imagine là-bas, dans un de ces lieux visités par la folie,
courant à côté d'autres qui hurlaient sous les coups de sabre et
de crosse, tombés sur la boue rouge, regardant dans les yeux celui
qui allait m'exécuter. Je pense aux millions d'yeux qui ont regardé
la mort en face et j'essaie de ne pas oublier ces regards et puis,
encore une fois, des images dévastatrices me viennent dans mes
cauchemars humides, revenant ainsi à ressentir la douleur des bottes
qui marchent sur tout. Pire qu'Attila, le Hun, ils ont tout laissé !
Combien
de levers de soleil faudra-t-il pour que le Soleil regarde à nouveau
la Terre en face ? Je ne comprends pas comment aujourd'hui la
société anormale (celle qui lapide, celle qui exécute, celle qui
persécute, celle qui pointe du doigt, celle qui marginalise...),
celle qui décide de soutenir les Pinocchio qui s'en prennent, des
flibustiers aux discours blessants, des gens en colère qui gueulent
que d'autres vivent entre des murs clos… je ne comprends pas ! Ne
soutenons pas les malades qui infectent des esprits qui ne voulaient
pas être recyclés. Portons des drapeaux aux milliers de couleurs
dans les rues et sur les places et empêchons le triomphe du ridicule
et de la violence avec des chants de solidarité.